C’est un bel anticyclone installé depuis une quinzaine de jours avec des températures plutôt en dessous des normales saisonnières et des journées particulièrement venteuses  qui marquent le début de cette nouvelle année.  En quelques mots : il faut avoir un bon flair pour dénicher de la bonne neige à skier. Justement, nous avons fait le choix d’abandonner cette quête pour privilégier un parcours d’avantage alpin.

Ne sachant pas à quelle sauce cette crête allait nous manger, nous avons glissé dans le sac les crampons, un piolet, un baudrier, quelques sangles et 2 mousquetons. Le tout accompagné de quelques mètres de cordes pour un éventuel passage qui poserait problème. Bien entendu il y a aussi les traditionnelles graines, un bout de pain  et du saucisson…. il faudrait pas mourir de faim!!

Le parcours n’a posé aucun vrai problème!! Oui : hormis les crampons et un piolet, rien d’autre ne nous aura été nécessaire. Néanmoins, le Grand Peygu va bien nous occuper : si la traversée du Petit Peygu s’apparente à de la marche scabreuse agrémentée de quelques courts passages d’escalade facile, nous avons dû utiliser les muscles des jambes, des bras et du troisième poumon!!

Nous avons dû brasser dans une neige sans cohésion et parfois jusqu’à la taille. Quand ce n’était pas le cas, la neige croutée nous a joué de traîtres tours. Afin de nous soulager un peu, nous avons emprunté le rocher à plusieus reprises. Celui-ci était certes péteux mais toujours moins fatigant que la neige.

Nos impératifs respectifs nous ont obligé à faire demi-tour à quelques mètres du sommet. Dans cette face nord, une neige meilleure aurait été la bienvenue mais il vallait mieux la descendre à ski qu’à pieds!

Quant à la descente depuis le petit col qui sépare les 2 montagnes jusqu’au parking, elle fût un vrai plaisir… si l’on conçoit que faire un peu le sanglier fait partie du jeu!